Sondage IFOP/SOS autisme en France

L’IFOP et SOS autisme en France ont publié un sondage : « Les Français et l’autisme »le 6 février 2014.

Dans ce sondage, nous avons mis en évidence plusieurs points :

– Six Français sur dix (59%) affirment avoir déjà rencontré, dans un lieu public ou au sein de leur entourage, une personne autiste. Pour autant, les troubles de l’autisme sont peu et mal connus des Français.

– Les Français se montrent divisés quant au fait de savoir si les autistes sont porteurs d’un handicap mental (32% affirment que oui, 54% que non), mais aussi quant à la possibilité pour eux de guérir de l’autisme (40% estiment que oui, 37% que non).

-L’image de la personne autiste est peu construite et quelque peu nébuleuse. En effet, une majorité des Français estime que l’autiste est quelqu’un de très calme avec les yeux dans le vague (53%), un quart le décrit comme une personne très agitée et plutôt violente (26%). En revanche, il est plus clairement établi qu’un autiste serait quelqu’un de plus intelligent que la moyenne (59%, contre 10% pour « moins intelligent que la moyenne »).

-Les Français ont aussi eu du mal à se positionner sur des données plus quantitatives liées à l’autisme, plus de neuf sur dix d’entre eux sous-estimant le nombre de personnes autistes en France (70% d’entre eux pensent qu’ils sont environ 100.000 ou moins, 31% environ 300.000) quand 7% seulement considèrent qu’ils sont environ 600.000 (soit la bonne estimation) et 2% environ un million.

– La quasi-unanimité des Français déclare qu’ils accepteraient que leur enfant soit en classe, en cours de sport ou de musique avec un enfant autiste (95%) et seuls 5% imaginent qu’ils auraient peur de cette situation.

-La sympathie est le premier mot ou sentiment qui vient à l’esprit de 49% des Français quand ils pensent à l’autisme.

-Néanmoins, il convient de relativiser légèrement cette tolérance affichée en ce qu’un peu plus d’un Français sur dix affirme avoir déjà traité quelqu’un d’autiste (12%), utilisant ainsi ce trouble afin de moquer ou d’insulter un tiers. Mais il est plus inquiétant de voir que les 18-24 ans sont plus du double à reconnaître
l’avoir déjà fait (29%), témoignant de la nécessité d’informer les jeunes générations sur l’autisme.

Par ailleurs, la notoriété du ministre en charge du handicap est plus que confidentielle puisque seules 3% des personnes interrogées ont cité Marie-Arlette Carlotti, 94% d’entre elles ayant préféré ne pas se prononcer.

2018-05-04T21:39:41+00:00